dimanche 1 mars 2020

Force de vente



Au printemps dernier, j’ai été accepté dans une formation qui s’intitulait “La performance commerciale sur la durée” et je savais que nous allions être mis à l’épreuve parce que j’étais sûr que c’était une bonne formation. Si c’était une bonne formation nous serions mis à l’épreuve.J’ai voulu prendre les devants alors j’ai trouvé chez moi un produit à vendre et je suis allé faire du porte-à-porte.

Un homme m’ouvre sa porte en restant lui-même bien fermé. Je gênais, il me craignait. Parce que l’inconnu fait peur en général. Je me présente brièvement et lui pose une question à laquelle il répond qu’il n’est pas intéressé. Je me vois alors deux options :

La première : Je rebondis. Ou même j’insiste parce que je n’ai rien à perdre, rien.

La seconde : Je le remercie de m’avoir ouvert sa porte, lui dis que je comprends parce que c’est vraiment le cas et je lui souhaite une bonne après-midi parce que je lui souhaite vraiment. C’est ce que je fais. Et je m’en vais, et marche un moment. Je me dis : “Mais pourquoi t’as pas posé d’autres questions ! pourquoi t’as pas insisté pour réussir à vendre ton produit ? Pourquoi t’as suivi ton ressenti et n’as pas gardé ton objectif de lui vendre ? T’es nul comme vendeur !” Je continue de marcher et une voiture s’arrête à ma hauteur, une vitre descend et je reconnais l’homme qui n’avait pas été intéressé par mon produit. Il me dit qu’il est content de m’avoir retrouvé et qu’il veut m’acheter mon produit. Je suis alors touché et veut lui offrir. Il veut vraiment me l’acheter et me l’achète. Puis il m’explique que j’avais été respectueux, que c’est rare, que ça l’avait fait réfléchir et qu’il avait décidé de prendre sa voiture juste pour me retrouver et corriger son erreur. Quel grand homme !

Ça m’a fait penser à mon père qui craignait l’Église mais qui est suffisamment rassuré à présent pour que je lui en parle un tout petit peu. Ça m’a fait penser à moi qui avais peur des missionnaires. Comme le dit mon ami Michel Steiner dans l’une de ses chansons : “Qui a peur de moi a peur de soi”. Quand les Elders ont sonné à ma porte en 2008, je ne leur ai pas ouvert.

Dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, on n’a jamais insisté à mon égard, on ne m’a jamais forcé. Si ça avait été le cas, je n’aurais pas reconnu la manière du Maître et j’aurais fui. On m’a encouragé avec amour. Et on m’a encouragé à me poser les bonnes questions.

La lumière n’est pas un torrent qui nous entraîne, ni un vent qui nous pousse, ni un feu qui nous brûle ou nous fait peur. La lumière attire qui en veut. Ceux qui la craignent peuvent mettre leur mains comme ça ou s’en détourner. “C’est pourquoi, que votre lumière luise ainsi devant ce peuple, afin qu’il voie vos bonnes œuvres et glorifie votre Père qui est dans les cieux” (3 Nephi 12:16)

Le Seigneur nous invite à inviter, pas à trop insister, pas à forcer. Le Seigneur sur terre a enseigné l’invitation et le respect du libre-arbitre par son exemple. Il enseignait beaucoup en paraboles, ça respecte tellement le libre-arbitre ! Il est le Maître. Il y a l’opposé. On voit bien la colère et l’insistance de satan auprès de Moïse au début du livre de Moïse.

La personne auprès de laquelle nous insistons se retrouve très vite prisonnière entre deux options :

Obéir. Même si en fin de compte elle le fait d’elle-même, c’est comme si elle finissait par obéir, c’est moche.

Se rebeller. Même si la personne n’est pas rebelle ! Même si c’en a juste l’air, même si ce n’est qu’une impression. Ce n’est pas juste !

Vendredi, je suis allé faire quelques courses. J’ai rempli un panier. À la caisse, juste après moi, derrière moi, se trouvait un homme avec seulement un seul article. Il avait l’air pressé. J’avais alors du pouvoir ! Le pouvoir de la faire attendre et le pouvoir de la faire passer devant moi. Le temps d’y penser et de me tâter, je me rends compte qu’il est alors dans un état d’attente à cause de moi, alors je décide de déplacer les séparateurs et l’invite à passer. Il était tout content et nous avons discuté un petit peu.

J’avais un bon copain proxénète. Il avait poignardé, prostitué, cambriolé, braqué. Il avait fait quinze ans de prison. Il avait aussi été champion de France de boxe. Il y a beaucoup de mythomanes mais pendant toutes nos heures de discussion j’ai beaucoup vérifié et c’était vrai. Il m’a raconté que, quand il était enfant, il était méchant, c’est ce qu’il m’a dit, méchant, et qu’il avait le vice en lui. Il a passé toute l’école primaire dans la même salle de classe et devait souvent aller au coin car souvent puni, toujours le même coin. Là, il donnait des coups de tête contre le mur et à la fin de l’école primaire il y avait un renfoncement.

Il m’a raconté comment il avait beaucoup lu en prison, tous les classiques. Il s’en souvenait très bien et répondait juste à chacune de mes questions. C’est pour dire qu’il a lu plusieurs fois la bible. Il m’a dit qu’il était sûr que nous étions des esprits venus gagner notre corps assez tard dans le sein de notre mère. Il m’a aussi raconté que le soir des funérailles de sa mère, il était couché dans son lit, et une présence forte mais douce l’a profondément réconforté. Une prostituée m’a demandé ce que dit la bible à propos d’épidémies à la fin des temps. Elle prenait de l’héroïne. Qu’est-ce que ça pourrait signifier ? Qu’elle avait besoin de faire disparaître son extrême anxiété.

Deux passages des Écritures qui sont des paroles de notre Seigneur :

“Que celui de vous qui est dans péché lui jette le premier la pierre” (Jean 8:7),

la parabole des ouvriers de la 11e heure (lire c’est à Matthieu.

Certains travaillent déjà dans la vigne, d’autres les rejoindront.

Deux écritures vont tellement bien ensemble :

“Comment un homme connaît-il le maître qu’il n’a pas servi, et qui est un étranger pour lui, et est loin des pensées et des intentions de son cœur ? (Mosiah 5:13)

“Lorsque vous êtes au service de vos semblables, vous êtes au service de votre Dieu” (Mosiah 2:17)

Et Henry B. Eyring a dit : “Nous finissons par aimer les gens que nous servons. Si nous décidons de commencer à servir le Maître ne serait-ce qu’avec une étincelle de foi, nous commencerons à le connaître”.

On peut potentiellement rendre service aux vivants chaque jour. Et pour ceux qui sont morts alors ? Si nous avions un Temple juste à côté, nous pourrions potentiellement y aller chaque jour (d’ouverture). Comment servir chaque jour ceux qui sont morts ? En fait c’est peut-être plus facile que de servir ceux qui sont vivants.

“Quand vous vous êtes fait baptiser, vos ancêtres ont mis en vous leur espoir. Peut-être qu’après des siècles, ils se sont réjouis de voir l’un de leurs descendants faire alliance de les trouver et de leur offrir la liberté. Lorsque vous les retrouverez, vous verrez dans leurs yeux de la reconnaissance ou une déception terrible. Leur cœur est entrelacé avec le vôtre. Leur espoir est entre vos mains. Vous aurez plus que vos propres forces si vous choisissez de continuer à travailler pour les retrouver” Henry B. Eyring, Des cœurs enlacés, Conférence générale d’avril 2005.

La semaine prochaine, je serai à Toulouse. Je vais essayer de revoir Georges qui était proxénète, je veux savoir où il en est, lui dire ce que l’Esprit m’inspirera. Je vais aussi revoir mon ami Michel et lui dirai que j’ai fait référence à l’une de ses chansons dans un discours dominical. J’espère qu’il sera content. Je veux qu’ils sachent que leur potentiel est divin. J’imagine faire de grandes choses avec eux pour le Seigneur un jour parce que j’ai confiance en eux.

dimanche 31 mars 2019

Canards

On est d’accord, si à des moments je parle de moi dans le discours, ce n’est pas pour parler de moi.

J’ai été baptisé dans cette chapelle en 2009. Deux principaux facteurs avaient entraîné ma conversion :
  • l’influence du Saint-Esprit,
  • l’amour que l’on me donnait..
Et les deux étaient intimement liés.
Les mormons avaient quelque chose de bizarre mais, en même temps ils m’étaient plus familiers que les membres de ma famille. J’aimais bien entendre les mormons s’appeler Frère et Sœur, ça avait beaucoup de sens ; et je me sentais déjà considéré comme un Frère même si je n’en étais pas.
Les frères missionnaires qui m’ont enseigné étaient d’une grande sincérité, c’était très touchant.

J’avais déjà rencontré des missionnaires qui avaient pris mes coordonnées et, quand ils ont sonné un jour à ma porte, à l’improviste, j’ai répondu mais ne leur ai pas ouvert. Longtemps après, je me suis demandé comment ils pouvaient avoir l’air si heureux, enthousiaste de venir me rencontrer. Selon moi (le moi de l’époque), il fallait que ça sonne faux, mais ce n’était pas le cas, ils ne simulaient pas de fausse joie dans le but de m’attirer dans leur organisation. C’était une grosse problématique : d’où est-ce que leur réel enthousiasme pouvait bien venir ?

Il y a quelques semaines, j’ai donné du pain aux canards avec Joseph à la Reyssouze. D’abord à 2 canards. Puis une bonne dizaine au loin nous a vus, alors et se sont dépêché de nous rejoindre. Ils semblaient glisser sur l’eau comme s’ils avaient de petits moteurs électriques, on ne pouvait pas voir leurs pattes sous l’eau verte bien brassée par les intempéries.Certains canards allaient plus vite que d’autres. D’autres encore étaient complètement à la traîne. Certains pas très gentils, ils voulaient être les premiers. Il y avait même des messieurs canards qui piquaient du pain à des mesdames canards. Et là, j’ai eu un petit choc. Je me suis dit que, si ça se trouve, des canards rapides pensent que les canards plus lents ne veulent pas de pain ou même qu’ils sont fainéants ! Mais on ne voit pas leurs pattes sous l’eau ! Les canards en retard sont peut-être mal palmés, ou bien blessés, ou peut-être que des événements les ont fatigués.

(
Un jour, membre de Paris a parlé au micro d’une expérience de son épouse.
Elle avait prié Dieu pour demander comment Il voyait ses enfants sur terre. Quelques instants après, tous les gens qui l’entourait étaient vêtus de blanc, immaculés.
Alors quelques jours plus tard, dans le métro, alors que mon regard sur les gens n’était pas très positif, j’ai repensé à ce qui était arrivé à cette sœur et j’ai donc décidé d’imaginer tous les gens vêtus de blanc, d’un blanc bien bien blanc. Et il s’est passé quelque chose. Ils étaient tous très beaux.
)

Il y a plein de tutoriels sur Internet. Il y en a de très bien, et il y en a d’autre du genre : “Comment bien paraître face à un prospect”, “Comment donner confiance en prospection”, “5 astuces pour plaire à une femme en 5 minutes”, etc. Ils disent de sourire au téléphone parce que ça s’entend, ce qui est vrai oui.
Si l’on est intègre, clair dans sa tête, motivés par de beaux objectifs, tout se fait naturellement : pas besoin d’astuces, pas besoin de “paraître”.
Quand j’étais en prothèse dentaire j’avais un patron très fort dans tous les sens du terme. Et des commerciaux passaient régulièrement au laboratoire. Deux étaient particulièrement remarquables :
Le premier voulait paraître sympa pour obtenir notre sympathie. Il se plaignait du temps ou le félicitait. Il posait une ou deux questions du genre : “Alors ! ça tourne les affaires !”, et puis il parlait de ses produits, et de ses produits, devait casser les prix parce que mon patron lui retournait la tête ou perdait juste son temps à parler des concurrents et de ses nouvelles dents en résine.
Le deuxième était paisible, tranquille avec lui-même, il avait une vraie bonne présence, une poignée de main sincère avec un regard sincère parce qu’il était sincère. Mon patron posait son matériel et allait s’enfermer avec lui dans la salle à céramique. Je pouvais les voir du couloir parce que c’était vitré, ils étaient en grande conversation sincère d’êtres humains conscients. Ca durait longtemps et jamais mon patron n’a laissé ce commercial partir sans avoir pris de commande, même de produits dont on n’avait pas besoin.
Une vente forcée, une vente même un tout petit peu trichée, c’est stérile voire pire. C’est comme ça en toute chose.

Benjamin, un ami catholique, m’a appelé un après-midi. Il s’était fait interner dans un hôpital psychiatrique suite à une agression. Je suis allé le voir le lendemain parce qu’il m’y avait invité en m’expliquant que j’allais vraiment y vivre quelque chose de beau. Il savait que j’allais, comme lui, y vivre une expérience spirituelle.
Les locataires de l’hôpital étaient alcooliques, nymphomanes, bipolaires, etc. J’ai rencontré des gens extrêmement sensibles, d’une grande intelligence humaine, humbles, et surtout exclus.
Ça m’a fait penser à ce qu’avait raconté une sœur. Quand elle était adolescente, elle lisait le Livre de Mormon dans sa chambre. Et tout à coup, il y a eu une sorte de changement de paradigme en elle. Elle a regardé son Livre de Mormon, puis par le fenêtre, et à nouveau son livre. Et elle s’est dit quelque chose comme : “Alors en fait, c’est le contraire, le monde dehors est dans le faux, mais les enseignements du Livre de Mormon sont vrais !
Ces gens que j’ai rencontrés à l’hôpital étaient emprisonnés dans un truc mais, derrière ça, ils étaient tellement vrais ! Le monde et leurs propres faiblesses les avait isolés.
Il leur manquait 2 grandes choses essentielles, c’était très clair :
  • de l’amour (être considérés et aimés pour qui ils sont tout au fond),
  • de l’affection.
C’est très important de l’affection avec de l’amour pur.
Un ami de l’Église m’a dit un jour : “Un truc me surprend chez vous pendant les réunions c’est que je trouve que les couples, les parents avec leurs enfants, sont très affectueux, ils se donnent la main, se prennent dans les bras, se caresses le dos…” C’est vrai ce qu’il a dit et c’est pas étonnant.
Concernant l’amour et l’affection dont il manquaient tant à l’hôpital, une connaissance psychologue me l’a confirmé. Elle est spécialisée en psychopathologie et a passé beaucoup de temps en HP (pour le travail). Elle a dit que de l’amour et de l’affection guérirait bien des maux. Et elle a dit aussi que chacun mérite le meilleur. Elle ne parlait pas que de ceux qui sont en HP. Chacun sur terre mérite le meilleur.
Comme les canards, on mérite TOUS de prendre du pain et de l’eau et il faut aider chacun à y arriver.

Au nom de Jésus-Christ.

dimanche 7 octobre 2018

Royaume des cieux

Cet été j'ai eu de gros problèmes. C'était la fin du monde comme on dit. Alors je décide de me faire une petite virée à la montagne pour changer d'air. Je prends la route et me dirige vers la montagne. Et comme j'ai besoin de me recentrer sur moi-même je trouve sympa d'aller à Landry, petit village de Savoie.
En voiture, je zappe pour trouver une bonne émission comme on peut en trouver sur Radio France et je tombe sur une chanson avec pour paroles :
"Pour la fin du monde, prends ta valise et va là-haut sur la montagne, on t'attend...
-Et mes photographies ?
-Laisse-les là !
-Et ma boîte à outils ?
-Laisse-la aussi... Laisse tes bijoux, ta machine à sous, pour la fin du monde viens simplement, viens il est temps, viens voir enfin de l'autre côté de la montagne, on va repartir à zéro."
Ça tombait bien.
J'arrive à Landry et découvre qu'il a sa propre station de ski là-haut sur la montagne alors je monte, monte, monte. J'évite les crapauds. Je vois un chevreuil, un renard (qui montaient eux aussi). J'arrive en haut, en contrebas, d'où je viens, tout est embrumé. Mais où je suis en haut tout est clair. Je sors de la voiture, lève mon regard vers le ciel quand "fluuuuu!" une étoile filante passe. Les étoiles, la voix lactée, c'est magnifique. Calme et majesté. 
Le matin, je me promène parmi les éléments, dans la nature presque vierge du parc national. Bois, baies, animaux, eau, plantes. Tout le nécessaire pour vivre correctement sont disponibles sur un rayon de 200 à maximum 400 mètres.
J'étais sûr que je trouverais mon coin de rivière idéal. Mais non, pas trouvé. Je reprends la route pour Bourg-en-Bresse. J'allume la radio pour tomber sur une bonne émission de Radio-France mais tombe sur une chanson qui s'intitule "Ainsi soit-il".
Flashback tu regardes en arrière toutes les choses que t'as pas pu faire. Tu voudrais disparaître dans l'rétroviseur mais jamais personne n'a arrêté le projecteur.
Je prends sur la droite, je traverse un hameau, je me gare, marche. Je tombe sur une rivière, bien embêté de tomber sur un gros poisson mort. Une énorme carpe échouée de 20 cm de long qui n'a rien à faire là. En m'approchant d'avantage je me rend compte qu'elle essaie de respirer, qu'elle n'a pas assez dos. Je la pousse jusqu'à des eaux plus profondes et elle recommence sa vie tranquillement. Je suis à une cascade qui a creusé des bassins dans lesquels je trouve 4 autres grosses carpes. Aucune raison de trouver ces poissons à cet endroit.
Je me fais mon feu. Je n'ai plus de bois alors je vais me ravitailler quand j'aperçois de gens. Je fais mon super sauvage, je ne veux pas les voir, je ne veux pas qu'ils me voient, je pars en courant et me cogne le pied contre un rocher. Je souffre, heureusement que l'eau de la rivière est glaciale pour anesthésier. 
Dans ce monde où nous somme tour à tour et à la fois docteur et malade, je fuyais mon prochain. Le malade en moi fuyait ses potentiels docteurs (le comble est de se blesser en fuyant ses docteurs) ; et le docteur en moi fuyait ses potentiels patients. 
Quand on n'est pas cohérents ou que l'on ne respecte pas l'ordre établi par le Seigneur, des soucis, des problèmes, finissent par surgir. 
Président Uchtdorf :
Nous imaginons que Dieu a enfermé toutes ses bénédictions dans un grand nuage au ciel et qu'il refuse de nous les donner si nous ne respectons pas les exigences strictes et paternelles qu'il a fixées. Mais les commandements ne sont pas du tout cela !
Nous avons la grande bénédiction d'avoir les Doctrines et Alliances (88:63-37) :
Tous les royaumes ont reçu une loi. Il y a beaucoup de royaumes ; car il n'est pas d'espace dans lequel il n'y ait pas de royaume ; et il n'y a pas de royaume dans lequel il n'y ait pas d'espace, que ce soit un grand ou un petit royaume.
Dieu ne veut pas être un méchant juge qui ne veut remettre la palme qu'au meilleur combattant. Ça, c'est une vision du monde, d'un royaume qui manque de lumière. Et ce n'est pas Dieu qui lui refuse sa lumière. Dieu veut que nous soyons disposés à recevoir sa lumière qu'il donne sans reproche, gratuitement, sans compter.
D&A 88:33 :
À quoi sert-il à un homme qu'un don lui soit accordé s'il ne reçoit pas le don ? Voici, il ne se réjouit pas de ce qui lui est donné, ni ne se réjouit de celui qui fait le don. Et de plus, en vérité, je vous le dis, ce qui est gouverné par la loi est également préservé par la loi, et rendu parfait, et sanctifié par elle.
Dieu est bienveillant. Il vaut que nous réussissions (par nous-mêmes). Ses commandements sont pour notre bien, pour que nous soyons qualifiés, capables de recevoir la plus grande lumière, la gloire du royaume céleste.
Pour mon anniversaire, mon père m'a offert un livre "L'œil magique". Ce sont comme des mosaïques en 2D qui permettent de voir toutes sortes de choses en 3D. Il est écrit dans les conseils d'usage de regarder "au-delà". Il faut faire preuve de foi, regarder "au-delà", et faire preuve de patience, et alors se dévoilent des scènes insoupçonnables avec beaucoup de profondeur.
Dieu nous a donné le Saint-Esprit, les commandement et le matériel pour nous élever, nous préparer à une gloire céleste. Pour nous préparer au royaume céleste, nous avons le royaume des cieux sur la terre qui est l'église de Jésus-Christ. 
Témoignage sur des aperçus de ce qu'est le royaume céleste.
Fin

mardi 3 avril 2018

Discours sur le Saint-Esprit - Baptême du 24 mars 2018

Amélie,
l'influence du Saint-Esprit, on la ressent fort en ce moment, très fort, parce que c'est ton baptême. Tu sembles t'amuser de tout mais tu sais très bien les choses, tu es grande et intelligente.
C'est un baptême qui m'a beaucoup motivé à me faire baptiser moi-même, parce qu'une voix d'esprit, une voix divine, me répétait : "c'est ce que tu dois faire, Landry, c'est ce que tu dois faire". C'est ce que tu devais faire Amélie, c'est ce que tu devais faire.
Cette voix d'esprit est extrêmement douce, elle peut aussi être forte et claire, rarement comme des mots prononcés avec des lèvres. Ce sont des sentiments mis dans notre cœur, des visions, une présence, de la chaleur... Dans tous les cas, c'est à nous de la rechercher et de l'écouter.
Tu ne sais pas quoi prier ? L'Esprit va te dire quoi prier ! Tu ne sais pas où aller ? L'Esprit va te dire où aller !
Joseph Fielding Smith a dit : "La manifestation d'un ange ou même du Fils de Dieu en personne impressionnerait l'œil et la raison et finirait par s'estomper, mais les impressions du Saint-Esprit s'ancrent plus profondément dans l'âme et sont plus difficiles à effacer". Il a même dit : "Grâce au Saint-Esprit, la vérité est assimilée dans les fibres et les tissus mêmes du corps de sorte qu'on ne peut l'oublier". C'est le Saint-Esprit notre plus grand instructeur. On enseigne par l'Esprit. Le dimanche, qu'est-ce qu'un instructeur sans le Saint-Esprit ? C'est le Saint-Esprit qui nous instruit vraiment.
Le dimanche, quand tu prendras la Sainte-Cène, tu entendras : "... afin qu'il le fasse en souvenir du sang de ton Fils, qui a été versé pour eux, afin qu'ils te témoignent, ô Dieu, Père éternel, qu'ils se souviennent toujours de Lui, et qu'ils aient son Esprit avec eux". Et c'est essentiel pour ton perfectionnement.
En restant disposée et digne, tu seras guidée, éclairée, élevée, tu multiplieras et feras grandir tes dons - et ton prochain ! -, tu auras un grand et fort témoignage du Christ parce que tu seras une disciple de Jésus-Christ.
Avec le Saint-Esprit, tu seras avec Dieu ; mais, bien qu'avec Dieu, tu seras sur terre - et heureusement ! Et sur terre, on a souvent des soucis qui peuvent nous empêcher de nous tourner vers Dieu ou juste d'être bien disposés. Sache toujours que le Saint-Esprit s'appelle aussi le Consolateur. Prie notre Père, toujours. Il m'a consolé bien des fois, me redonnant espoir et espérance. C'était Lui, j'en témoigne ; je sais me rassurer mais pas me consoler.
Comme Elder l'a dit tout à l'heure, la baptême, c'est très sacré.
Bienvenue Amélie, Sœur en Christ, sur le chemin étroit et resserré qui mène à la vie éternelle - étroit et resserré, oui, mais avec la plénitude de l'Évangile !
Au nom de Jésus-Christ, amen.

mardi 8 août 2017

"Quoi de neuf"

Disours donné à l'église catholique de Saint Pothin, Lyon 3e

Grand-Papa-Roger s'est toujours adressé à moi avec beaucoup de respect ou pour me valoriser mais avec beaucoup de subtilité. Il m'a toujours traité comme un membre de sa famille. Son comportement à mon égard aura eu de l'influence sur toute ma vie.

J'ai même eu l'honneur de me fâcher deux fois avec lui :
- une fois à propos de la consommation d'un gonfleur électrique,
- une autre fois à propos de la substance du genre humain.
Concernant le gonfleur électrique, c'est moi qui avais raison ; mais, c'est lui qui avait raison concernant le genre humain. Étions-nous quittes ? Non. Parce que le gonfleur électrique n'a aucune importance sur la vie (mortelle, post mortem), tandis que la définition de l'humanité en a énormément.

Je me souviens clairement d'une fois, en Auvergne, où Roger a ramené des amis musiciens avec lui. Ils avaient joué ensemble ce jour-là. J'étais dans la cour quand ils ont passé le portail et j'ai vu un Roger rayonnant, tout content ; il avait l'air tellement heureux !
Par contre, la dernière fois que je l'ai vu, il était dans son lit d'hôpital, prisonnier de/dans/par son corps usé de ce monde corrompu du fait de la transgression originelle. Et - C'était mon imagination - j'ai vu Roger se redresser promptement, tout content, disant quelque chose comme : "Bon, ça a assez duré, qu'est-ce qu'on fait maintenant !" C'était mon imagination mais c'est sûrement un peu ce qui s'est passé à sa mort, quand son esprit a été libéré. Libéré, entre autres choses, de ce corps de chair et d'os qu'il retrouvera, comme chacun d'entre nous. Ce sera bien sûr un corps différent sur une Terre changée, et chacun aura droit à une gloire qu'il pourra supporter ; mais chacun aura droit à l'immortalité voire à la vie éternelle qui sont rendues possibles par Jésus-Christ qui nous a rachetés par son sacrifice, son amour véritable, sa pureté extrême.

Et cette vie dans laquelle nous sommes à présent, bien que pleine de difficultés (ou plutôt de challenges), est rempli de trésors sur lesquels se concentrer. Et l'on peut prendre conscience alors de la grandeur et de la beauté de ce monde, de la vie, et se rendre compte qu'il y a bien un Grand Architecte qui a conçu parfaitement les mondes visibles et invisibles, avec la plus haute intelligence et un amour que l'on ne peut ici-bas qu' "infimement" ressentir, vivre, comprendre. Dans l'attente de mieux comprendre ces choses infinies, ce plan tracé par ce Grand Architecte, nous pouvons être confiants : le plan tracé ne peut être que parfait.

Le Saint-Esprit peut vous témoigner comme à moi que, si nous le souhaitons, nous pouvons tous nous retrouver un jour avec Roger.

dimanche 31 mai 2015

Famille éternelle

discours donné à la paroisse de Paris-Lilas


Comment peut-on édifier une famille éternelle ?
Comment peut-on édifier une famille pour qu’elle devienne éternelle ?


Quand je joue aux légos avec mon fils Joseph et que l’on veut édifier une tour, deux principaux facteurs font qu’elle s’effondre :
-Quand la base est mauvaise. Si nous construisons sur un matelas, si nous avons mal placé les légos ou mis autre chose que des légos.
-L’erreur ou le changement d’intention. C’est quand Joseph, alors que la tour est haute, s’amuse à la faire tomber. C’est très grave ! Il peut faire aussi tomber la tour par erreur, en y plaçant autre chose que des légos. Il peut aussi aller jouer à autre chose comme au ballon, et là je suis très triste qu’il ait arrêté l’édification de la tour de légos avec moi.


Pour atteindre un but, il faut le connaître. Le but étant d’édifier une famille éternelle, il faut savoir ce qu’est une famille éternelle. Éternelle : qui ne meurt pas ? qui ne mourra jamais ? Certainement, mais ça doit être mieux que ça.
Nous sommes déjà tous immortels. C’est cadeau. Nous sommes individuellement immortels grâce à notre Rédempteur Jésus-Christ. Il a dit :
Moïse 1:39 : Car voici mon œuvre et ma gloire: réaliser l'immortalité et la vie éternelle de l'homme.
L'immortalité et la vie éternelle de l'homme. La vie éternelle est autre chose que l’immortalité. La vie éternelle, c’est l’existence perpétuelle en famille en présence de Dieu.
On ne peut pas obtenir la vie éternelle si l’on ne fait pas d’efforts pour s’y préparer, pour accepter, comprendre et respecter les lois. Le jour où nous verrons Jésus-Christ, le jour du Jugement, nous y verrons très clair sur nous-mêmes et pour quel monde nous sommes qualifiés. Il paraît que le royaume terrestre sera infiniment meilleur que notre monde actuel, dans la paix et l’harmonie, avec des lions qui broutent de l’herbe avec les moutons, sans pauvreté… Il paraît que le royaume téleste sera aussi vraiment meilleur que la situation actuelle sur Terre. Mais comment vivre pour toujours et à jamais avec l’idée que l’on n’a pas accédé à une gloire plus haute, en sachant que l’on n’a pas fait de notre mieux alors qu’on l’aurait pu ? Ça doit être là un tourment éternel.


Une sœur a confié à des amis et moi qu’elle ne voulait pas se marier, que tout ce qu’elle aimerait c’est être un ange totalement  au service de notre Père céleste.
Je connais une dame qui m’a confié qu’elle avait été membre de l’église et mariée à un frère de la Prêtrise. Elle m’a expliqué qu’elle ne cherche pas la gloire céleste, elle ne voit pas à quoi elle lui servirait et se contente d’une vie d’ “artiste”.
Un ami Témoin de Jéhovah m’a dit : “Tu sais ce qu’il y a de bien chez vous (chez les mormons), c’est que selon vous nous les Témoins de Jéovah avons déjà gagné le paradis auquel on aspire”.
Bien ! que chacun adore comme il veut, où il veut et ce qu’il veut (voir 11è article de foi), néanmoins, que soit précisé ceci :
Dieu demande à la femme de se lier à un homme, et à l’homme de se lier à une femme. Liés dans les cieux, dans le Saint Temple. Sans cela, nous sommes désignés comme anges dans les cieux. Des anges qui n’ont pas respecté la loi du mariage éternel.
D&A132:16,17: “Lesquels anges sont des serviteurs au service de ceux qui sont dignes d’un poids de gloire beaucoup plus grand, extrême et éternel. Car ces anges n’ont pas respecté la loi ; c’est pourquoi, ils ne peuvent s’accroître, mais restent à toute éternité séparés et seuls, sans exaltation.” Notre passage sur Terre est une épreuve à notre foi et une école.
Celui qui n’est pas capable de se conformer à la gloire d’un royaume céleste ne peut pas supporter une gloire céleste. Celui qui n’est pas capable de se conformer à la loi d’un royaume terrestre ne peut pas supporter un royaume terrestre. Celui qui n’est pas capable de se conformer à la loi d’un royaume téleste ne peut pas supporter une gloire téleste.


Accéder à la vie éternelle, c’est vouloir y accéder, c’est être disposé à jouir des bonnes choses que l’on reçoit, c’est respecter la loi qui permet d’y accéder.
Avant ma conversion, une sœur missionnaire m’a demandé si j’avais un foyer dans lequel je pouvais ressentir de l’amour et de la paix en rentrant du travail le soir. Ca m’avait beaucoup touché parce que je réalisais que non, et que c’était pourtant tellement essentiel.
“La famille est essentielle au plan du Créateur pour la destinée éternelle de ses enfants.” Fonder une famille, la garder, l’édifier ne se fait pas sans efforts. Il faut de l’unité et pour cela un objectif commun. Est-ce qu’il y a mieux comme objectif que de vouloir rester liés pour l’éternité en présence de Dieu, en étant des dieux ?


Il y a deux grands obstacles :
-Nos faiblesses
-Satan et ses anges
Contre ça et pour garder ce but et y parvenir avec foi et sérénité, Dieu a mis l’Évangile à notre disposition. Et on retrouve la loi dans les Écritures qu’il faut donc étudier ! Comment respecter une loi que l’on ne connaît pas ? Nous ne pouvons être sauvés sans la connaissance. Et parce que la vie éternelle, c’est connaître Dieu le Père éternel et son Fils Jésus-Christ. Nous n’apprendrons pas à les connaître au hasard d’un chemin, c’est dès maintenant avec les outils qui sont à notre disposition, et ils sont nombreux ! Nous avons même mieux que l’Évangile : La plénitude de l’Évangile. C’est grâce à cela que nous avons reçu le don du Saint-Esprit. Influence constante du Saint-Esprit du moment que nous étudions et persévérons. Tous ces outils pour réussir sont à notre disposition grâce à un dispositif très efficace qui s’appelle Église de Jésus-Christ des Saint des Derniers Jours.
Un jour j’ai réalisé que j’aimais aller à l’église pour deux grandes raisons :
-j’y obtiens des révélations
-je m’y sens bien, un peu comme quand on rejoint son foyer plein d’amour et de foi le soir en rentrant du travail.
Et ces deux points ne seraient pas sans l’influence du Saint-Esprit.
C’est lui, il est la clef, et il répond à notre foi, à nos désirs purs, il nous guide vers la vie éternelle. Une famille qui va vers la vie éternelle, c’est une famille qui vit avec l’Esprit de Dieu.
Liste non exhaustive de choses concrètes à faire qui gardent une famille dans le bon chemin :
-Prier en famille
-Aller à l’église en famille
-Étudier en famille
-Respecter les commandements
-Chercher à faire le bien en famille
-Sceller la famille dans le Saint Temple


Une nuit, vers 2 ou 3 heures, j’ai entendu de petites bruits inhabituels : “toc toc toc toc”, “tac tac tac tac”. Ca semblait provenir de la salle de bain. J’y suis allé et y ai trouvé mon épouse en train de fendre des coquilles d’oeuf contre le lavabo. “J’ai oublié de terminer de préparer les œufs durs”. On aurait largement eu le temps de le faire après le levé du soleil ! mais bon. Nous avons terminé de préparer les œufs dans la nuit.


Enseignements des présidents de l’Église, Harold B. Lee, 2000, p. 143–44 :
“Un soir, la mère s’employait avec frénésie à essayer de finir de mettre des fruits en conserve. Enfin, les enfants étaient prêts à aller au lit et s’étaient calmés. La mère pouvait maintenant s’occuper des fruits. Alors qu’elle commençait à peler et dénoyauter les fruits, deux petits garçons sont arrivés dans la cuisine et ont annoncé qu’ils étaient prêts pour leur prière du coucher.
Ne voulant pas être interrompue, la mère a répondu rapidement aux garçons : « Et si vous faisiez votre prière tout seuls ce soir, pour que maman continue de s’occuper des fruits ? »
L’aîné des deux fils s’est campé fermement sur ses jambes et a demandé : « Qu’est-ce qui est le plus important, la prière ou les fruits ?”
Le fils avait raison ! Ce qui permet de garder une famille éternelle est PRIORITAIRE.


Il y a des frères et des sœurs qui n’ont pas encore de famille. Et il y a des frères et sœurs qui ont une famille mais qui n’est pas unie (dont les membres ne regardent pas dans la même direction). Il y a aussi des frères et des sœurs dont les membres de la famille simplement ne regardent plus vers la gloire de Dieu et ne parviennent pas à ne serait-ce que lire les Écritures ou à se lever pour aller à l’église le dimanche. Ce sont des problèmes qui font partie de l’épreuve mortelle. Vous qui allez vers Dieu, vous savez qu’il est Juste. L’expiation de Jésus-Christ est infinie. Nous serons tous ressuscités pour avoir choisi de venir sur Terre. Alors soyez tranquilles pour le reste si vous le suivez. Il reste du temps pour cette vie, et il y aurait le millenium, et tout ce que nous ne savons pas.
Le temps est très court mais il y en a suffisamment pour ceux qui font de leur mieux.

lundi 16 février 2015

Connaissances

Discours donné à la paroisse de Paris-Lilas 

C'est Nasrédine qui subitement, en pleine nuit, a très envie de jouer du oud. Le 'oud est une sorte de guitare avec une caisse arrondie et six à sept double-cordes me semble-t-il. Il va s'en procurer un à l'arrivée des commerçants très tôt sur le marché, il rentre chez lui, s'installe dans le séjour et se met à l'ouvrage. Il pince la troisième corde :
« Ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding... »
Ça fini par réveiller sa femme. Elle n'a pas l'habitude, il est si tôt, mais maintenant que c'est fait, elle se lève, et elle va dans la cuisine. Et elle entend :
« Ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding... »
Après une heure et demie, elle n'en peut plus. Elle va voir Nasrédine dans le salon, elle a mal à la tête :
-Nasrédine ! Tu sais, les joueurs de oud, ils déplacent la main le long du manche, ils bougent les doigts et ça fait des mélodies. Tu ne veux pas essayer de faire comme les joueurs de 'oud ?
« Ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding... »
-Mais enfin, ma chérie, eux cherchent encore ; mais moi, j'ai trouvé !
« Ding, ding, ding, ding, ding, ding, ding... »
C'est un conteur, Frédéric Naud, qui a créé une suite d'histoires dans lesquelles on retrouve Nasrédine. Nasrédine est un personnage qui me semble à la fois complètement idiot, mais à sa façon très intelligent.

Parfois, je vais lire des échanges de gens surdoués sur Internet. On entend par surdoué quelqu'un qui a un Q.I. supérieur à 130 points. Alors je les lis. Mais pas trop. Je les lis mais pas trop parce qu'ils sont ennuyeux. Ils veulent refaire le monde mais retombent au point initial. Ils se plaignent le lundi et reviennent se plaindre le mercredi parce que la solution à leur problème n'en était pas une. Il y en a même beaucoup qui sont pleins d'orgueil,

Dans une paroisse que j'ai fréquentée, il y a un homme qui avait eu un accident de voiture avec ses parents quand il était bébé. Ses parents sont morts et lui a des séquelles : beaucoup de cicatrices, et mentalement c'est un peu comme s'il était resté bloqué à l'âge de huit ou peut-être dix ans. Il est déjà arrivé qu'il vienne à l'église avec des livres de Raël, sur le boudhisme... Pourquoi pas ! Il le fait innocemment, il ne se soucie pas des « qu'en dira-t-on ? », il n'hésite pas à étudier toute chose en quête de parcelles de vérité. Il passe beaucoup de temps sur un site Internet qui s'appelle Top Chrétien où il lit et donne avis et conseils, et il n'hésite jamais à nous en faire par en réunion.
Un début d'après-midi, je l'ai croisé dans la rue. Nous nous sommes salués, avons parlé un peu puis nous sommes mis à franchement discuter, en marchant. Nous avons échangé jusqu'au soir. Eh bien, entre nous, j'ai passé une des meilleures après-midi de ma vie.

Quand j'avais environ huit ans, je jouais dans un parc où un voisin était assis sur un banc pour lire, presque chaque matin. Naturellement, j'ai fini par apprendre que ses livres traitaient de sciences (sciences naturelles, astronomie, médecine...) Il nous arrivait de discuter un peu. Quand on apprend comment les informations circulent dans le corps par le système endocrinien. Et il m'a par exemple fait remarquer un arbre dont une partie formait comme une main pour m'apprendre « C'est anthropomorphique ». Il m'a parlé de l'anneau de saturne qu'il avait pu observer de son salon avec sa lunette astronomique. Toutes ces sujets, ces découvertes, ces connaissances me permettaient de me rendre compte à quel point l'univers est grand et merveilleux, comme l'homme qui est à la fois tout petit dans cette grandeur céleste et terrestre.

J'ai aussi rencontré des gens qui étaient obsédés par la connaissance. Ils voulaient savoir qui avait gagné la médaille d'argent au judo dans la catégorie séniors aux jeux olympiques d'Athènes, savoir tous les noms des rois, empereurs et présidents qui se sont succédé, savoir quelle est la vitesse maximale jamais atteinte par le TGV... Mais en fin de compte, qu'apprennaient-ils vraiment ?

Cela pour dire qu'il y a l'intelligence selon les hommes, l'intelligence selon Dieu, la connaissance de la vérité éternelle, et la connaissance des choses éphémères.
Notre guide des Écritures nous indique que l'intelligence est le « fait d'acquérir la connaissance et de percevoir la signification d'une vérité, et notamment son application à la vie ».
D&A 93:29 : « L'homme était aussi au commencement avec Dieu. L'intelligence, ou la lumière de la vérité, n'a été ni créée ni faite et ne peut assurément pas l'être. »
Matthieu 13:13,14 : « C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient pas, et qu'en entendant ils n'entendent pas ni ne comprennent. Et pour eux s'accomplit cette prophétie d'Esaïe : 'Vous entendrez bien, et vous ne comprendrez point. Vous regarderez bien, et vous ne verrez point' » Est-ce qu'ils ne comprennaient pas à cause d'un Q.I. trop faible ?
2 Nephi 32:4 : « C'est pourquoi, maintenant que j'ai dit ces paroles, si vous ne pouvez les comprendre, c'est parce que vous ne demandez pas et que vous ne frappez pas ; c'est pourquoi vous n'êtes pas amenés dans la lumière, mais vous devez périr dans les ténèbres. » Pour recevoir la lumière (connaissance...) qui est essentielle pour notre salut, il faut y être disposé. Une fois que l'on y est disposé, dans l'humilité donc, pour que ces connaissances vraies et merveilleuses qui sont de Dieu nous profitent pleinement, il faut être obéissant :
D&A 130:21 : « Et lorsque nous obtenons une bénédiction de Dieu, c'est par l'obéissance à cette loi sur laquelle elle repose. »
Abraham 3:25 : « Nous les mettrons ainsi à l'épreuve, pour voir s'ils feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur commandera ».
Qui peut être capable d'humilité ? peut être disposé à recevoir la vérité ? et à être obéissant aux lois qu'il apprend ?

J'ai fait un covoiturage avec un islamiste (un pur et dur) qui m'a demandé :
-N'est-ce pas difficile pour les membres de votre église qui sont asiatiques ou africains d'adopter la culture américaine de votre église ? Ce à quoi j'ai pu répondre :
-Non non, l'Évangile est universel, pour TOUS les hommes.
Marc 16:15 : « … Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. »
Matthieu 5 « … Heureux les pauvres en esprit, car le royaume de cieux est à eux ! Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ! Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront de la terre ! ... »
Du coup, on peut se demander : Alors quelqu'un qui a un Q.I. de 145 qui respecte la loi divine depuis qu'il a huit ans et a le cœur pur aura le même droit à la vie éternelle que quelqu'un qui a 90 de Q.I. converti depuis deux ans, qui fait tous les efforts du monde pour sonder les Écritures et les appliquer dans sa vie ?

Matthieu 20 : «  En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : « Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste. » Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : « Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? » Ils lui répondirent : « Parce que personne ne nous a embauchés. » Il leur dit : « Allez à ma vigne, vous aussi. »
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : « Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. »
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
« Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur ! »
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : « Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? »
C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

La réponse est oui, largement OUI.

L'Évangile est pour tout le monde. Il est le seul outil, quelque soit le moment où on l'a trouvé, du moment que nous faisons de notre mieux avec, à nous permettre d'accéder à la vie éternelle.

Quand nous avons décidé de suivre le Seigneur par son Évangile, nous sommes dans le monde mais pas du monde, et c'est une logique différente : fiable, vraie, claire, simple, fructueuse... la seule qui permette le vie éternelle.